Dans son discours sur le mont des oliviers, Jésus annonce “le Fils de l’homme venant sur les nuées du ciel avec puissance et une grande gloire”. (Mat 24.30) Et au moment de son Ascension au ciel, deux anges annoncent “Ce Jésus, qui a été enlevé au ciel du milieu de vous, viendra de la même manière que vous l’avez vu allant au ciel.” (Ac 1.11) Suite à ces annonces, la première génération de disciples attendait le retour de Jésus durant leur vie.
Au moment où Jean écrit l’Apocalypse, la plupart des premiers disciples sont déjà morts, et Jésus n’est toujours pas venu. Le doute s’installe: est-ce qu’ils se sont trompés?
L’apôtre Pierre répond à ce doute lorsqu’il écrit: “Le Seigneur ne tarde pas dans l’accomplissement de la promesse…, mais il use de patience envers tous…, voulant que tous arrivent à la repentance.” (2 Pierre 3.9) Jean et sa génération de chrétiens avaient besoin d’être rassurés que Jésus reviendra bel et bien, que leur attente n’était pas vaine.
C’est en réponse à ce besoin que Jean voir “un ange puissant”, décrit avec de tels attributs de gloire que plusieurs commentateurs y voient une apparition de Jésus lui-même, qui vient avec ce message rassurant: “il n’y aura plus de délai!” (Ap. 10.6) Si l’ange lui avait dit “il reste encore deux mille ans”, l’aurait-il supporté?
La structure même du livre de l’Apocalypse reflète cette attente qui se prolonge: les sept sceaux sont introduit, et après le sixième, on attend la fin. Et le septième désigne effectivement la fin, mais en le regardant de plus près, comme en zoomant dessus, on découvre que le septième sceau se déroule en sept trompettes.
Juste avant la septième, on entend sept tonnerres qui ne sont pas décrits en détails. Et la vision zoome encore, et on découvre sept coupes.
L’apparition de Jésus est toujours à la porte, il est déjà visible à l’horizon, mais il y a encore un délai. C’est dans cette dynamique que nous vivons. Pour chaque génération de chrétiens - y compris pour la nôtre! , il y a eu de bonnes raisons de croire que le retour de Jésus était imminent. Mais chaque fois, il y a encore eu un délai, et Dieu a patienté encore, car il veut que tous aient une chance d’accéder à une nouvelle vie.
Ce thème de l’attente différée est abordé par Jésus lui-même. Après avoir annoncé la venue du fils de l’homme, il parle des serviteurs dont le maître “tarde à venir”. (Mt 24.48) Ensuite il raconte la parabole des dix vierges dont certaines s’assoupissent parce que”l’époux tardait”. (Mt 25.5) Dans ces deux passages, Jésus met l’accent sur comment vivre l’attente. L’important n’est pas de savoir quand il revient, mais d’être fidèle au service et de garder la vivante la flamme de la foi.
Et nous? Comment vivons-nous l’attente de son retour? Sommes-nous parmi les serviteurs fidèles où sommes-nous en train de nous assoupir? Réalisons-nous que s’il n’est pas encore venu, c’est par amour pour nous? Qu’il nous laisse du temps pour que le plus grand nombre bénéficie de l’offre de faire partie de son Royaume?
Prière
Merci Jésus pour le certitude de ton retour! Merci aussi pour l’attente qui se prolonge parce que ta patience est si grande! Merci pour ton amour et ta patience qui nous donne encore et encore des chances de reconnaître la vérité et de changer de vie! Je veux faire bon usage pour être prêt quand tu viens! Remplis-moi de ton Esprit pour que la flamme de ma foi brûle bien quand tu viens!
Manuel Rapold, Campus pour Christ
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